Être parent nait souvent d’un fort désir au départ. De transmettre, de laisser une trace dans ce monde, de concrétiser un amour, de ne plus être seul…
On s’imagine alors avec cet être, d’une manière souvent très idéalisée.
La plupart du temps ce désir prend la forme d’un bébé. On entend plus souvent « je veux un bébé » que « je veux un enfant », « un ado » ou « un futur adulte »…
Même si tout le monde sait qu’on ne fait pas un enfant comme un achète le dernier I-Phone, la question de la durée d’engagement est rarement prise en compte quand le désir d’enfant se fait sentir.
Parfois, plus rien d’autre n’existe. On est prêt à tout, on le ressent au fond de ses tripes, et on ne peut plus penser à rien d’autre.
Parfois, l’enfant arrive sans prévenir. Mais il est quand-même question de désir, de projet dès le moment où il faut décider si cet enfant verra le jour. Le temps pour se projeter en tant que parent sera alors raccourci, mais le désir bien réel.
Ce désir d’enfant, propre à chacun est donc le début de l’histoire d’une parentalité. Et il va avoir une grande influence sur le vécu de celle-ci par la suite.
Dans tous les cas, le désir d’enfant est idéalisé et très éloigné de la réalité. C’est ce qui va créer la première des grandes « phases » qui jalonnent la vie d’un parent : la confrontation à la réalité.
L’enfant qui nait ou qui arrive dans ce nouveau cocon n’est jamais comme on l’avait imaginé. Il arrive un peu comme un étranger, il n’est pas tout lisse et tout joyeux, il pleure, crie, est fripé…
On ne le comprend pas, on ne sait pas ce qu’il ressent, ce qu’il pense, qui il est. On ne sait pas bien ce qu’on ressent pour lui et pourtant on est responsable de lui pour la vie.
L’arrivée d’un enfant est un choc. Il faut le reconnaître. Notre vie est bouleversée. Comme si on tapait d’un coup dans une fourmilière. Il faudra un peu de temps pour que les choses se mettent en place en prenant en compte cette nouvelle réalité.
Ce choc est nécessaire, il permet de se réajuster pour accueillir ce nouvel arrivant, lui faire une place, tisser de nouveaux liens.
Il ne doit pas être minimisé. Être à l’écoute de soi, de ses besoins autant que ceux de son enfant peut aider à passer ce cap. Il est donc important d’être accompagné, soutenu et rassuré.
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